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jeudi 21 novembre 2024

La restructuration de la digue est finalisée 

Après des travaux de cinq mois et demi, la digue ouest du port de la Coudoulière est à nouveau pleinement fonctionnelle.

Construite comme un petit ouvrage à l’époque de l’implantation de l’usine des tuileries, elle apportait dès lors, une protection aux bateaux en mouillage dans le port. Depuis que la ville a récupéré la gestion des ports, la digue était surveillée. Durant les dernières études, quelques fragilités avait été relevées nécessitant des travaux de restructuration.

Une digue plus haute, plus sûre.

Pour Laurent Petetin, chargé de mission de la ville en milieu maritime, l’occasion était parfaite pour rehausser, dans le même temps, le niveau de la digue. S’en est suivi la danse des chiffres. L’homme raconte : « Dans un souci de développement durable et afin d’agir pour la protection de l’environnement, nous avons réutilisé 14 500 tonnes de matériaux. Puis nous avons ajouté à cela, un apport rocheux de 23 000 tonnes. Il faut savoir que les pierres font généralement entre 4 à 6 tonnes chacune. Du côté de la partie nord et du parking, ce ne sont pas moins de 5 250 tonnes de roches qui ont été ajoutées. »

Du côté de la mer, les pierres sont « posées en vrac ». Ce terme signifie qu’elles sont légèrement espacées pour laisser entrer l’eau des vagues tout en absorbant le choc. Du côté de la terre, on a choisi une technique qui se dit « pose en glacis » pour un aspect plus lisse.

Pas un centime à la charge des administrés.

Au total, l’ouvrage a coûté la modique somme de 2.700.000€ pris en charge par le budget des ports. Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat de la commune insiste : « Les administrés de la ville n’ont pas dépensé un centime pour le port. Ce sont les plaisanciers eux-même, ainsi que les générations futurs qui loueront un emplacement dans le port qui règleront la note. La digue perdurera longtemps, certainement même plus d’un siècle, il est normal que les prochaines générations qui en bénéficieront soient mis à contribution. » 

Un port aménagé pour l’usine des tuileries.

C’est entre 1901 et 1903 que le port de la Coudoulière est aménagé pour la première fois. La digue est construite afin de protéger la briqueterie, elle-même édifiée en 1901. À ces débuts, l’usine des tuileries produit jusqu’à 45 tonnes de briques par jour qui sont emmenées à Marseille par des tatanes puis exportées vers l’Afrique du Nord ou le Moyen Orient. Après la première guerre mondiale, l’usine participe à la reconstruction du Nord de la France, en 1920, elle produit plus de 10 000 tonnes de tuiles et de briques par an. Le port est alors aménagé pour recevoir des bateaux de moyen tonnage. En 1944, les allemands minent les jetées. Il faudra attendre la libération pour que le port soit reconstruit.

Pour aller plus loin, voir le blog histoire-six-fours.fr entretenu par les membres de l’association Les amis du patrimoine de Six-Fours et de ses environs.

Chargement des tuiles en 1932. DR: La famille Majastre.

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La restructuration de la digue est finalisée 

Après des travaux de cinq mois et demi, la digue ouest du port de la Coudoulière est à nouveau pleinement fonctionnelle.

Construite comme un petit ouvrage à l’époque de l’implantation de l’usine des tuileries, elle apportait dès lors, une protection aux bateaux en mouillage dans le port. Depuis que la ville a récupéré la gestion des ports, la digue était surveillée. Durant les dernières études, quelques fragilités avait été relevées nécessitant des travaux de restructuration.

Une digue plus haute, plus sûre.

Pour Laurent Petetin, chargé de mission de la ville en milieu maritime, l’occasion était parfaite pour rehausser, dans le même temps, le niveau de la digue. S’en est suivi la danse des chiffres. L’homme raconte : « Dans un souci de développement durable et afin d’agir pour la protection de l’environnement, nous avons réutilisé 14 500 tonnes de matériaux. Puis nous avons ajouté à cela, un apport rocheux de 23 000 tonnes. Il faut savoir que les pierres font généralement entre 4 à 6 tonnes chacune. Du côté de la partie nord et du parking, ce ne sont pas moins de 5 250 tonnes de roches qui ont été ajoutées. »

Du côté de la mer, les pierres sont « posées en vrac ». Ce terme signifie qu’elles sont légèrement espacées pour laisser entrer l’eau des vagues tout en absorbant le choc. Du côté de la terre, on a choisi une technique qui se dit « pose en glacis » pour un aspect plus lisse.

Pas un centime à la charge des administrés.

Au total, l’ouvrage a coûté la modique somme de 2.700.000€ pris en charge par le budget des ports. Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat de la commune insiste : « Les administrés de la ville n’ont pas dépensé un centime pour le port. Ce sont les plaisanciers eux-même, ainsi que les générations futurs qui loueront un emplacement dans le port qui règleront la note. La digue perdurera longtemps, certainement même plus d’un siècle, il est normal que les prochaines générations qui en bénéficieront soient mis à contribution. » 

Un port aménagé pour l’usine des tuileries.

C’est entre 1901 et 1903 que le port de la Coudoulière est aménagé pour la première fois. La digue est construite afin de protéger la briqueterie, elle-même édifiée en 1901. À ces débuts, l’usine des tuileries produit jusqu’à 45 tonnes de briques par jour qui sont emmenées à Marseille par des tatanes puis exportées vers l’Afrique du Nord ou le Moyen Orient. Après la première guerre mondiale, l’usine participe à la reconstruction du Nord de la France, en 1920, elle produit plus de 10 000 tonnes de tuiles et de briques par an. Le port est alors aménagé pour recevoir des bateaux de moyen tonnage. En 1944, les allemands minent les jetées. Il faudra attendre la libération pour que le port soit reconstruit.

Pour aller plus loin, voir le blog histoire-six-fours.fr entretenu par les membres de l’association Les amis du patrimoine de Six-Fours et de ses environs.

Chargement des tuiles en 1932. DR: La famille Majastre.

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Construite comme un petit ouvrage à l’époque de l’implantation de l’usine des tuileries, elle apportait dès lors, une protection aux bateaux en mouillage dans le port. Depuis que la ville a récupéré la gestion des ports, la digue était surveillée. Durant les dernières études, quelques fragilités avait été relevées nécessitant des travaux de restructuration.

Une digue plus haute, plus sûre.

Pour Laurent Petetin, chargé de mission de la ville en milieu maritime, l’occasion était parfaite pour rehausser, dans le même temps, le niveau de la digue. S’en est suivi la danse des chiffres. L’homme raconte : « Dans un souci de développement durable et afin d’agir pour la protection de l’environnement, nous avons réutilisé 14 500 tonnes de matériaux. Puis nous avons ajouté à cela, un apport rocheux de 23 000 tonnes. Il faut savoir que les pierres font généralement entre 4 à 6 tonnes chacune. Du côté de la partie nord et du parking, ce ne sont pas moins de 5 250 tonnes de roches qui ont été ajoutées. »

Du côté de la mer, les pierres sont « posées en vrac ». Ce terme signifie qu’elles sont légèrement espacées pour laisser entrer l’eau des vagues tout en absorbant le choc. Du côté de la terre, on a choisi une technique qui se dit « pose en glacis » pour un aspect plus lisse.

Pas un centime à la charge des administrés.

Au total, l’ouvrage a coûté la modique somme de 2.700.000€ pris en charge par le budget des ports. Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat de la commune insiste : « Les administrés de la ville n’ont pas dépensé un centime pour le port. Ce sont les plaisanciers eux-même, ainsi que les générations futurs qui loueront un emplacement dans le port qui règleront la note. La digue perdurera longtemps, certainement même plus d’un siècle, il est normal que les prochaines générations qui en bénéficieront soient mis à contribution. » 

Un port aménagé pour l’usine des tuileries.

C’est entre 1901 et 1903 que le port de la Coudoulière est aménagé pour la première fois. La digue est construite afin de protéger la briqueterie, elle-même édifiée en 1901. À ces débuts, l’usine des tuileries produit jusqu’à 45 tonnes de briques par jour qui sont emmenées à Marseille par des tatanes puis exportées vers l’Afrique du Nord ou le Moyen Orient. Après la première guerre mondiale, l’usine participe à la reconstruction du Nord de la France, en 1920, elle produit plus de 10 000 tonnes de tuiles et de briques par an. Le port est alors aménagé pour recevoir des bateaux de moyen tonnage. En 1944, les allemands minent les jetées. Il faudra attendre la libération pour que le port soit reconstruit.

Pour aller plus loin, voir le blog histoire-six-fours.fr entretenu par les membres de l’association Les amis du patrimoine de Six-Fours et de ses environs.

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